Au Carré d'art-Bibliothèque, Nîmes
Les 30 novembre, 1er ,2 et 3 décembre 2011
Pour sa première édition, la Biennale Images et Patrimoine, qui se déroule du 21 octobre 2011 au 15 janvier 2012, à Nîmes, a invité RESzone pour réaliser un projet, depuis le champ de l'art contemporain, autour du thème "L'espace public" et le film.
Exposition de films et de vidéos
Pour sa première édition, la Biennale Images et Patrimoine, qui se déroule du 21 octobre 2011 au 15 janvier 2012, à Nîmes, a invité RESzone pour réaliser un projet, depuis le champ de l'art contemporain, autour du thème "L'espace public" et le film.
Exposition de films et de vidéos
Stéphane Pichard
L'approche sociale, historique ou géographique, politique ou juridique, de l'espace public signifie communément un terrain de libre circulation, un passage urbain, un endroit pour de nombreuses activités humaines. Il devient un "espace voulu" par le collectif grâce à des aménagements spécifiques et un "espace vécu" par les individus qui le pratiquent quotidiennement. Il est le lieu de nombreuses appropriations, toujours temporaires puisque en perpétuelle transformation. Du point de vue du champ de l'art, il est une formidable scène d'expression éphémère, un nouveau paysage composé de plans à observer suivant les postures de celui qui regarde. Les artistes actant, en conscience, dans ses périmètres, à sa marge et sa périphérie, participent à une réinvention des sites. Ils font des mobilités, un jeu de multiples chorégraphies.
À mi-chemin entre le cinéaste et le reporter, les artistes plasticiens Stéphane Pichard et Agnès Fornells s'insèrent dans l'espace public avec leur caméra. Face à l'objet de leur préoccupation, ils révèlent les mécanismes cinématographiques jusqu'à risquer d'en défaire quelques codes. La traversée de la scène dans l'outil de captation, retransmise sur un écran, diffuse une image qui traduit "l'espace public", terme générique, en désignation particulière, singulière et en potentialités variées.
Qu'il s'agisse des vidéos d'Agnès Fornells exposées de façon inédite pour le projet, investissant par la même les questions d'autonomie et de dépendance des pièces, ou des films de Stéphane Pichard qui développent une recherche issue du cinéma, ou encore de la proposition de Daphné Brottet de ne pas faire trace, la scénographie de l'exposition invite les visiteurs de passage et les spectateurs décidés à une exploration originale des espaces filmés et filmiques, connus et inconnus, d'en saisir les écarts.
Opérant avec les instants provisoires et les moments construits, les situations deviennent des narrations capables d'osciller entre la réalité et la fiction, l'archive et l'œuvre, le scénario et le manifeste, sans jamais y être réellement fixées. Les espaces filmiques se révèlent alors des temporalités travaillées par les artistes. Chaque œuvre, en dialogue avec l'ensemble et le lieu d'exposition ouvre un champ de problématiques aussi vaste que celles de l'Histoire du cinéma.
À distance ou au milieu de la foule, les positionnements du corps muni d'appareil à filmer (quel qu'il soit) dans l'espace urbain et vis-à-vis de ces événements révèlent des choix esthétiques, parfois politiques. Ils exposent le corps de celui qui voit. Ainsi, les déplacements à l'œuvre dans le cadre, le champ et le hors-champ de ces films poussent les limites d'appréhension vers celui d'un autre écran, invisible, celui sur lequel les mondes s'accomplissent.
Les artistes et les médiateurs présents durant cette semaine contribueront à faire découvrir ces nouveaux territoires. Ils accompagneront toutes les personnes curieuses de découvrir en quoi cette notion de déplacement, de rapport de distances, et la question du montage, sont des dimensions intrinsèques aux œuvres présentées et relancent les problématiques sur le film d'artiste, la vidéo et ses modalités de présentation dans les espaces.
Programmation de films
Auditorium, niveau-1
Jeudi 1er décembre 2011
15h00 : Lumière (52'), de André S. Labarthe, 1995
16h15 : L'homme à la caméra (68'), Dziga Vertov, 1929
17h45 : À propos de Nice (24'), Jean Vigo, 1930
Samedi 3 décembre 2011
14h30 : Lumière (52'), de André S. Labarthe, 1995
15h45 : L'homme à la caméra (68'), Dziga Vertov, 1929
17h15 : À propos de Nice (24'), Jean Vigo, 1930
Salle de conférences du Carré d'art, niveau-1
Vendredi 2 décembre 2011, à 17h30
suivie d'une signature de Notes vidéo, monographie de l'œuvre de l'artiste éditée par Analogue, en partenariat avec la librairie du Carré d'art.
Informations pratiques:
Carré d'art-bibliothèque, est ouvert le mardi et le jeudi, de 10h30 à 19h; le mercredi, vendredi et samedi, de 10h30 à 18h.
Place de la maison carrée, 30033 Nîmes Cedex 9
04.66.76.35.18
04.66.76.35.13
Site d'Agnès Fornells : http://agnesfornells.jimdo.com
Site de Stéphane Pichard : http://stepp.free.fr