Mes petites Marquises



Premier projet réalisé/composé/co-produit par l'association RESzone.

Texte de Jean-Claude Hauc. Intervention plastique par Daniel Dezeuze.

Ouvrage imprimé par In Octo, sur les presses des Petites affiches à Montpellier en mai 2008. 
Quadrichromie, 32 pages, 12€.
Disponible en librairies et quelques galeries d'art contemporain (Templon, Paris ou Bamberger, Strasbourg). 
Publié avec le soutien du Frac LR et la Galerie Hambursin-Boisanté. 





Avec Mes petites marquises, l'écrivain et le plasticien conjuguent leurs talents afin de composer un ouvrage facétieux et coquin dans lequel la légèreté des mots n'a d'égale que la surrection des images.


Quelques rendez-vous ont été proposés en 2008 et 2009 :
30 et 31 mai 2008 : Présence de l'écrivain sur le stand de la librairie Sauramps pour la "Comédie du Livre", Montpellier.
12 décembre 2009 : Lecture de textes par Jean-Claude Hauc et Daniel Dezeuze, librairie Le grain des mots (19h30).
27 mai 2009 : Lecture et signature de l'ouvrage. Pour la 3ème Nuit des Musées, les deux auteurs se sont retrouvés au Musée d'art Contemporain de Sérignan, devenu Musée Régional d'Art Contemporain Languedoc Roussillon en 2010 pour une rencontre avec les Sérignanais.


Daniel Dezeuze (à gauche) et Jean-Claude Hauc (à droite) 
Lecture et signature au MRAC LR,
devant une peinture de David Bioulez



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Jean-Claude Hauc est né à Béziers en 1949. Après des études de lettres à Montpellier, il publie ses premiers textes dans la revue Entailles
L’année suivante, il fonde avec d’autres jeunes écrivains (Jean-Marie de Crozals, Anne-Marie Jeanjean, Bernard Teulon-Nouailles) Textuerre, une revue littéraire exigeante, ouverte et expérimentale, faisant aussi la part belle aux arts plastiques, et en sera l’un des maîtres d’œuvre jusqu’à sa dissolution en 1992 (70 numéros parus). Durant cette période, il se lie avec d’autres écrivains (Gérard-Georges Lemaire, Valère Novarina, Christian Prigent, Jean-Pierre Verheggen…) en compagnie desquels il participe à de nombreuses lectures publiques, ouvrages collectifs et manifestations de l’avant-garde littéraire.
Jean-Claude Hauc collabore aussi alors à diverses revues sur les arts plastiques et noue des liens avec des artistes qui illustrent ses premiers ouvrages ou pour lesquels il rédige des textes de catalogue : Daniel Dezeuze, Yvon Guillou, Christian Jaccard, Ladislas Kijno, Serge Lunal…
En 1985, Jean-Claude Hauc rencontre Gérard Fabre qui vient de fonder Cadex éditions et à qui il confiera la plupart de ses ouvrages..
Ces romans, souvent âpres et violents, ont inspiré à Philippe Lekeuche ce jugement éclairant: "L'essentiel chez Hauc réside dans l'écriture et sa dynamique, acte en tension vers sa primitivité sauvage qui remue le ventre du texte et s'y traduit en épopée. L'économie qui anime son écrit réalise une poétique de l'extrême, s'efforce de cerner quelque chose qui n'a pas de fin, littéralement un infini se dépliant monstrueusement dans les limites de notre condition. Comme si le texte nous posait la question suivante: dès lors qu'elle outrepasse ce que nous croyons être, que peut, à la fin, la littérature?". 
Au milieu des années 1990, Jean-Claude Hauc commence à s’intéresser aux auteurs libertins et aux aventuriers du XVIIIe siècle auxquels il consacrera plusieurs livres. Depuis 1999, il collabore régulièrement à la revue L’intermédiaire des casanovistes (Genève).







Daniel Dezeuze est né en 1942 à Alès. Après des études aux Beaux-arts et d'Espagnol à Montpellier, il reçoit une bourse du Mexique à l'Université de Mexico, par le Département d'Architecture et d'Urbanisme, en 1964-65. C'est lors d'un séjour en Amérique du Nord qu'il appréhende la peinture américaine dans toute sa plénitude et "physicalité". 
En 1967, il réalise l'une de ses œuvres les plus marquantes, Châssis avec feuille de plastique tendue. Cette pièce ouvre la voie vers une reconsidération des problématiques fondamentales de la peinture et de son statut d'objet d'art comme nouvelle valeur esthétique. Co-fondateur du groupe Supports/Surfaces (de 1969 à 1972), Daniel Dezeuze et ses complices, Vincent Bioulès, Marc Devade, Patrick Saytour, André Valensi et Claude Viallat puis André-Pierre Arnal, Louis Cane, Noël Dolla, Tony Grand et Jean-Pierre Pincemin (peintres, graveurs, sculpteurs...) revendiquent la création d'œuvres plastiques comme production individuelle et corporelle, mettent en lumière leur matérialité et leur sensualité. 
Daniel Dezeuze sera l'auteur de quelques textes théoriques sous-tendus par la pensée marxiste, positionnant ainsi le groupe dans une réflexion sur l'art et ses relations au marché de l'art. Le contexte politique français post 68 ayant favorisé ces déterminations esthétiques, a conduit ces artistes à réinventer les modalités d'exposition et questionner les expérimentations des artistes Buren, Mosset, Parmentier, Toroni (ou B.M.P.T.) et celles des réalisations minimalistes américaines.
Après la dissolution du groupe, il poursuit une œuvre poétique et sensuelle (où l'érotisme tient une part ludique et légère) tant par l'écriture que par le dessin ou encore la peinture et la sculpture. Avec la série des Gazes, l'artiste investi la notion d'artefact libéré des "lourds appareils critiques". Pour reprendre et poursuivre les propos de Christian Besson, "l'examen des limites de la peinture, en tant que paradigme de la clôture idéologique de la représentation, s'efface au profit de l'expérience intérieure." 
L'ensemble du parcours et des réalisations de Daniel Dezeuze sont visibles sur www.danieldezeuze.com.